François Philizot
Objectiver et construire un véritabledialogue
Selon le conseiller du gouvernement, délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine, le défi majeur de la logistique est de faire comprendre ce qu’elle est.

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Aujourd’hui, les élus voit la logistique comme une activité qui crée peu d’emplois pour une surface occupée importante. Pour faire comprendre aux élus ce qu’est la logistique, François Philizot, conseiller au gouvernement délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine, il est nécessaire d’adopter une approche la plus pragmatique possible, afin que ces élus comprennent que ce secteur représente 1,7 millions d’emplois et 10% du PIB, avec de forts enjeux d’aménagement du territoire. « Mais nous sommes face à un secteur qui n’est pas une branche, à un domaine qui est multi-forme », a-t-il énoncé lors de l’ultime étape du Tour de France de la logistique organisé par Afilog. « Il est donc essentiel de se doter d’outils plus performants que ceux dont nous disposons aujourd’hui, afin d’objectiver et de construire un véritable dialogue ». En illustration de son propos, l’étude menée l’an dernier avec l’Insee a permis de compter 460 000 emplois en logistique pour la région Normandie et Ile-de- France. Cela a permis de démontrer non seulement l’importance que ce tissu représentait en termes d’implantation territoriale, mais aussi de découvrir qu’ « il y avait plus de CDI dans ce secteur, ainsi que des salaires moyens, hors personnel encadrant, plus élevés que l’on ne l’imaginait. Les cadres de la logistique quant à eux sont moins bien payés que dans la finance ou la tech, par exemple ».

Selon lui, un travail de fond pour comprendre le fonctionnement du marché foncier d’entreprises est également important. « Savoir comment est produit le foncier, quelle part est reconverti, quelle part représente le foncier vierge... Cette analyse fine des mouvements du marché français, permettra d’orienter les actions publiques ». Un autre enjeu majeur est de se donner la capacité de coopérer. La réussite passe par un travail commun, afin de disposer d’une vision intégrée de la logistique. « Cette coopération devrait nous permettre d’ici 2 ou 3 ans, d’implanter des plates-formes de logistique urbaine le long de la Seine ».

Par ailleurs, se donner la capacité d’anticipation sera un défi de taille, mais permettra de ieux construire les politiques d’aménagement. « À ce titre, nous lançons, avec un partenariat large, une démarche autour de « la plate-forme logistique du futur ». L’animation sera porté par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), de façon à apprécier les portées que peuvent avoir des évolutions que l’on co
En résumé, il s’agit, selon le conseiller du gouvernement, d’adopter une démarche à la fois prospective et très concrète, afin de répondre aux différents défis qui sont posés, en particulier ceux liés au foncier. « Face à une activité qui est facilement rejetée, pour différentes raisons, il est essentiel de se doter de cette capacité d’approfondissement. Il faut aussi que les acteurs économiques aient la capacité de s’organiser... Et c’est tout le but de ce Tour de France de la logistique : faire remonter les informations et les priorités de tous. C’est par ce travail, que nous aurons, sans aucun doute, des chances de monter de la 16e place au classement de la Banque Mondiale, à la 5e ».

« Il est donc essentiel de se doter d’outils plus performants que ceux dont nous disposons aujourd’hui, afin d’objectiver et de construire un véritable dialogue»

Alain Grandjean,